Hypoglycémie
On parle d’hypoglycémie quand le taux de sucre dans le sang (la glycémie) est inférieur à 0,70 g/L. L’hypoglycémie peut survenir chez tout patient diabétique (diabète de type 1, diabète de type 2 et diabète gestationnel) en cas de traitement par insuline ou par certains médicaments hypoglycémiants lorsqu’ils diminuent la glycémie de façon trop importante. (1,2)
Symptômes de l’hypoglycémie
L’hypoglycémie peut entraîner des symptômes qui varient en fonction des personnes diabétiques : (1,2)
- sueurs,
- pâleur,
- sensation de faim anormale,
- fatigue ou sensation de faiblesse,
- nausées,
- nervosité, irritabilité,
- vision floue,
- tremblements,
- fourmillements ou picotements autour de la bouche,
- sensation de faiblesse,
- maux de tête,
- vertiges, perte d’équilibre,
- accélération du rythme cardiaque,
- sensation d’angoisse.
Si une hypoglycémie n’est pas corrigée par un resucrage, le taux de glucose dans le sang continue à diminuer. Le cerveau se retrouve alors sans sucre, qui est son carburant essentiel et un coma hypoglycémique peut alors survenir. (3)
Traitement de l’hypoglycémie
L’hypoglycémie est une urgence. L’objectif est de faire remonter le taux de sucre dans le sang. Pour cela il faut :
- cesser toute activité et s’asseoir,
- confirmer si possible l’hypoglycémie à l’aide d’un lecteur de glycémie ou du capteur,
-
se resucrer rapidement, grâce à par exemple une demi-canette de soda (non light), 1 verre de jus de fruits, 3 morceaux de sucre, 1 cuillère à soupe de confiture ou de miel… (l’hypoglycémie est la seule situation où l’on conseille à un diabétique de consommer rapidement des sucres rapides). *
- 15 minutes après le resucrage, mesurer de nouveau sa glycémie à l’aide du lecteur et se resucrer (comme indiqué ci-dessus) si la glycémie n’est pas remontée. (1,2,4)
Dans le cas d’une hypoglycémie profonde ou sévère (perte de conscience, coma, convulsions, impossibilité de déglutir…), une personne de l’entourage peut administrer du glucagon. Le glucagon sert à faire monter la glycémie. Si ce n’est pas possible, il faut contacter les secours (15 ou 112). (2)
Les épisodes d’hypoglycémie doivent être notées sur un carnet pour en discuter avec le médecin lors de la prochaine consultation : l’objectif est de comprendre les causes et les circonstances de survenue (retard dans la prise d’un repas, dose d’insuline inadaptée, repas pauvre en glucides, activité imprévue ou plus intense que d’habitude...) afin d’éviter que la situation ne se reproduise. (1)
Les autres complications aigües du diabète
Hyperglycémie et acidocétose diabétique
Quand l’apport en insuline est insuffisant, la glycémie monte (hyperglycémie). Cela peut arriver en cas d’oubli du traitement hypoglycémiant, d’un mauvais ajustement de la dose d’insuline, d’un arrêt de la pompe à insuline ou d’un problème médical grave. (5)
Lorsque l’hyperglycémie est importante, il y a un risque de cétose diabétique, qui est typique dans le diabète de type 1. Cela correspond à la production par l’organisme de corps cétoniques. Cette situation peut être à l’origine de la découverte d’un diabète de type 1. (5,6)
Les signes de cétose sont des douleurs abdominales, des nausées ou des vomissements mais dans certains cas, il n’y a pas ou très peu de signes. Si aucun traitement n’est entrepris, la cétose évolue vers une acidocétose diabétique (ou acidose diabétique) en quelques heures. (7)
L’acidocétose peut se manifester par les symptômes suivants :
- soif intense,
- envies fréquentes d'uriner,
- vision trouble,
- fatigue anormale,
- perte d'appétit,
- troubles digestifs (douleurs abdominales, nausées),
- haleine « fruitée »,
- crampes nocturnes,
- gêne respiratoire. (6)
L’acidocétose peut avoir de graves conséquences et provoquer des troubles de la conscience si elle n’est pas prise en charge (coma). C’est pourquoi lorsque la glycémie est supérieure à 250 mg/dL il est très important de rechercher l’acétone dans les urines (à l’aide d’une bandelette urinaire spécifique) ou dans le sang. (7)
Dans le diabète de type 2, l’acidocétose est plus rare et l’hyperglycémie peut par contre provoquer un coma hyperosmolaire. (8) Le coma hyperosmolaire survient souvent chez les personnes âgées diabétiques de type 2. Ce coma est lié à une hyperglycémie associée à un défaut d’hydratation. (9)
Références