Traitements du cancer du sein

Selon le stade d’évolution du cancer, le chirurgien retire soit uniquement la tumeur (il s’agit alors d’une tumorectomie, également appelée « mastectomie partielle ») soit le sein en entier (mastectomie totale). Si le cancer s’est étendu aux ganglions axillaires (les ganglions situés dans le creux de l’aisselle), le chirurgien pourra procéder à leur ablation, on parle alors de curage ganglionnaire. Il est réalisé d’emblée ou dans un second temps. Le chirurgien a aussi la possibilité de procéder uniquement au retrait du ou des premier(s) ganglion(s) qui draine(nt) le sein malade et qui peuvent être envahis par des cellules cancéreuses (c’est la technique du « ganglion sentinelle »). Pour remédier aux séquelles esthétiques, une reconstruction mammaire - prise en charge par l’Assurance Maladie - est possible. ⁽²⁾

La radiothérapie complète souvent la chirurgie. Elle consiste à irradier la zone où est située la tumeur à l’aide de rayons X qui vont détruire les cellules cancéreuses résiduelles. En général les séances de radiothérapie sont quotidiennes, 5 fois par semaine, durant 3 à 6 semaines. Dans certains cas, les médecins peuvent proposer une curiethérapie. C’est un traitement qui consiste à mettre en place, dans la région du sein où la tumeur a été retirée, un dispositif radioactif qui agit localement. ⁽²⁾

La chimiothérapie repose sur l’administration de médicaments qui visent à détruire les cellules cancéreuses ou à les empêcher de se disséminer dans l'ensemble du corps. Selon les stades de cancer du sein, une chimiothérapie peut être prescrite avant ou après un traitement par chirurgie ou radiothérapie : ⁽²⁾

• Avant la chirurgie, le but est de diminuer la taille de la tumeur afin de pouvoir ensuite effectuer la résection chirurgicale complète de la tumeur, c’est une chimiothérapie néoadjuvante. ⁽¹⁾


• Après la chirurgie, l’objectif de la chimiothérapie est d’empêcher la récidive tumorale, c’est une chimiothérapie adjuvante. ⁽¹⁾

Le plus souvent, la chimiothérapie est administrée par injection dans une veine, mais elle peut parfois être prise par voie orale. ⁽²⁾

Chaque séance de chimiothérapie est suivie d'une période de repos qui permet au corps de récupérer. En effet, les médicaments de chimiothérapie détruisent ou affaiblissent les cellules cancéreuses, mais attaquent aussi les cellules saines, ce qui peut provoquer des effets secondaires : nausées, vomissements, perte des cheveux, fatigue… Ces désagréments sont variables, temporaires mais peuvent être difficiles à supporter. ⁽¹⁾

L’hormonothérapie est indiquée uniquement chez les femmes qui souffrent d’un cancer du sein dit « hormonodépendant », c’est-à-dire lorsqu’au moins 10% des cellules de la tumeur possèdent des récepteurs hormonaux aux hormones féminines (œstrogènes ou progestérone). Ces hormones, naturellement présentes dans le corps, ont tendance à stimuler la croissance des cellules cancéreuses. Le traitement par hormonothérapie consiste à neutraliser leurs effets et donc à les empêcher de stimuler la croissance de la tumeur. L’hormonothérapie peut entraîner des effets indésirables : bouffées de chaleur, irrégularité des cycles menstruels, phlébites, douleurs articulaires ou encore ostéoporose. ⁽²⁾

Ces traitements ont pour objectif la guérison ou la rémission du cancer du sein. On parle de « rémission » lorsque toute trace du cancer a disparu et de « rémission complète » s’il n’existe plus de trace du cancer 5 ans après le diagnostic.⁽¹⁾