Les traitements de la maladie

Les traitements médicamenteux

Les traitements symptomatiques

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), sont prescrits en première intention¹. Ils permettent de diminuer la douleur et le gonflement des articulations.

Des antalgiques (médicaments contre la douleur) peuvent également être envisagés pour soulager les douleurs, en association avec les AINS².

Des injections intra-articulaires de glucocorticoïdes (infiltrations) peuvent également être réalisées par le rhumatologue pour diminuer la douleur et le gonflement des articulations.

Les traitements de fond (DMARDs)

Les traitements de fond, aussi dénommés DMARDs (Disease-Modifying AntiRheumatic Drug) peuvent également être initiés pour diminuer les symptômes du rhumatisme psoriasique. Parmi ces traitements, on peut distinguer³:
• Les traitements de fond biologiques (bDMARD)
• Les traitements de fond synthétiques : conventionnels (csDMARD) et ciblés (tsDMARD)

Les traitements de fond synthétiques conventionnels (csDMARDs)

Les traitements de fond synthétiques conventionnels, issus du génie chimique, sont développés selon une méthodologie pragmatique (absence de cible pré-identifiée) et disposent d’un mode d’action anti-inflammatoire en général incomplètement connu.³

Les csDMARDs justifient une surveillance régulière, initialement mensuelle, reposant sur l’examen clinique, ainsi que sur la réalisation de prélèvements sanguins (examen hématologique, fonction hépatique et fonction rénale), pour s’assurer de leur efficacité et de leur tolérance.¹

Les traitements de fond biologiques (bDMARDs)

L’avènement des traitements de fond biologiques ou biothérapies a enrichi l’arsenal thérapeutique du rhumatisme psoriasique. Deux catégories de bDMARDs sont actuellement disponibles: les anti-TNF alpha et les inhibiteurs d’interleukines (anti-IL12/23, anti-IL23p19 et anti-IL17).^1,4,5

Ces molécules, fabriquées par des techniques de biologie moléculaire, agissent en bloquant spécifiquement des protéines, dénommées interleukines ou cytokines, jouant un rôle central dans la réponse immunitaire et la réaction inflammatoire du rhumatisme psoriasique³.

Les bDMARDs justifient eux aussi une surveillance régulière de leur efficacité et de leur tolérance.

Les traitements de fond synthétiques ciblés (tsDMARDs)

Deux catégories de traitements de fond synthétiques ciblés sont actuellement disponibles : des inibiteurs de la phospodiestérase 4 et des inhibiteurs de la voie Janus kinase (JAK)^1,6.

Ces molécules, issues du génie chimique, sont développées dans le but de cibler une molécule (enzyme, cytokine, récepteur), impliquée dans la pathogénie du rhumatisme psoriasique³.

Les tsDMARDs justifient eux aussi une surveillance régulière de leur efficacité et de leur tolérance.

Les traitements non médicamenteux

Rééducation

La rééducation fait partie intégrante de la prise en charge du rhumatisme psoriasique. Des séances de kinésithérapie peuvent être utiles pour lutter contre la douleur articulaire avec des moyens physiques tels que la chaleur (physiothérapie antalgique), entretenir la mobilité articulaire et la trophicité musculaire⁷.

Ergothérapie

En cas de déformations articulaires, source de handicap fonctionnel, il peut être utile de consulter un ergothérapeute, qui peut aider le patient à adapter son environnement pour l’aider à vivre avec son handicap au quotidien⁸. La nuit et pendant les périodes de repos, le port d’orthèses confectionnées par les ergothérapeutes peut soulager les douleurs et contribuer à prévenir les déformations⁹.

Chirurgie

La consultation d’un chirurgien orthopédiste peut être proposée en cas d’échec du traitement médical pour supprimer l’inflammation résiduelle sur une articulation (synovectomie chirurgicale), bloquer une articulation douloureuse et instable (arthrodèse) ou remplacer une articulation endommagée (prothèse ou arthroplastie, notamment de la hanche ou du genou)¹⁰.